Les Paysans à Galan,
que cultivaient-ils ?


Le milieu du XIXe siècle fut le début d'une relative période de prospérité. C'est à cette époque que la population est au plus haut à Galan : 1456 habitants en 1852, elle tombera à 1241 en 1887. La polyculture est pratiquée à Galan grâce à la diversité des terroirs et à la qualité du climat, ce qui assure une relative sécurité.
  1. - les légumes divers  : choux, pois, haricots verts, salades,
  2. - les "racines" : carottes, raves, navets, turneps (variété de navets fourragers d'origine anglaise), betterave rouge (une nouveauté) et blanche, rutabaga,
  3. - les légumes secs : haricots, pois, fèves,
  4. - le lin, culture courante dans la région, On se doit d'en avoir un peu pour les besoins de la maison et on pense déjà à robe de la petite qui se mariera. On ne parle pas du chanvre cultivé modestement dans d'autres cantons,
  5. - Le petit millet et le colza ne sont pratiquement pas cultivés à Galan. Par contre le millet est cultivé couramment. En 1887, l'instituteur de Galan signalera cette nouveauté qu'est la culture du colza,
  6. - Le tabac qui commence à être cultivé dans le département à la fin du XIXe siècle n'est pas signalé à Galan.
Un événement : l'introduction du maïs dans notre région.

[Source : Gens et choses de Bigorre. Société Ramond et CNRS. 1967.]
La tradition veut que ce soit François de Poudenx, Évêque de Tarbes, qui, originaire de Chalosse où la plante était cultivée, introduisit cette plante-miracle dans les dernières années du XVIIe siècle ou au début du XVIIIe siècle dans le département avec un grand succès, et cela d'autant plus qu'à cette période la région connut une succession de disettes et d'épidémies notoires. Le maïs était répandu dans le Pays Basque et la ville de Bayonne, par ordonnance municipale du 10 mars 1631, défend de semer du blé d'Inde aux portes de la ville. Léon de Froidour, cet observateur avisé, en visite dans le Béarn note : "le blé et le gros milhet sont les deux seules ressources, le petit milhet est devenu rare". À noter une confusion possible sur les termes définissant le maïs, on parle à cette époque de blé d'Inde, d'Espagne ou de Turquie, millet d'Espagne, milhoc. Le gros millet était peut-être le sorgho. Les historiens estiment sans être formels que la plante apparaît en Andalousie vers 1500 et qu'à la fin du XVIe siècle elle est connue en Béarn, Guyenne, Languedoc et même en Bourgogne et en Franche-Comté. Une curieuse conséquence de l'introduction du maïs fut les procès intentés par une centaine de paroisses qui contestent la dîme frappant cette nouvelle céréale. En 1787, le célèbre voyageur Arthur Young écrit avec pertinence : "la frontière du maïs marque une ligne de séparation entre la bonne économie rurale du Midi et la mauvaise du nord du Royaume... Peut-être est-ce la plante la plus importante qui puisse être introduite dans l'agriculture d'un pays dont le climat lui convienne. Sa récolte est plus sure que celle du froment, sa production en ce qui concerne la nourriture humaine est si considérable que nécessairement la population d'un pays varie beaucoup selon que cette culture existe ou n'existe pas". On parle encore de l'incidence du maïs sur la démographie, c'est dire son importance. Le maïs devient vite une culture majeure dans l'économie du département : en 1880, on estime qu'il est cultivé dans la moitié des terres arables du département.

C'est donc une nourriture fondamentale, presque quotidienne. Laboulinière, Secrétaire Général de la Préfecture des Hautes-Pyrénées, écrit dès 1825 que les diverses préparations du maïs - voir pour les recettes de pastet en particulier : La nourriture de tous les jours et Un repas Gascon de Joseph de Pesquidoux, la recette du milhas - , sont aussi économiques que nourrissantes. : galettes de milhas, pastet et pain appelé mestura. Cette notion était encore répandue il n'y a pas si longtemps : Madame Soulès de Bonrepos me l'a confirmé, tandis que son fils Claude ajoutait qu'il en était un peu saturé. Puis le maïs fut utilisé pour l'alimentation des animaux, volailles et porcs. L'été, une tradition encore vivante récemment voulait que, pour renforcer la plante, la fleur soit coupée et donnée à manger aux vaches. Mais le maïs n'a pas que des applications alimentaires. Ses sépales servent à remplir les paillasses, ses épis une fois dépouillés du grain ravivent le feu, et dans la mode féminine, on l'utilise pour fabriquer des bonnets "pour les jours de dimanche et fêtes" réputés élégants et imperméables.
Les incidences du maïs sur la vie paysanne furent donc considérables, on a donc parlé de révolution :
- l'ère des famines sévères disparaît et le quotidien alimentaire est amélioré,
- la plante étant exigeante en amendements, les façons culturales doivent s'adapter : la jachère improductive se trouve réduite, l'assolement qui était biennal, jachère une année sur deux, devient peu à peu triennal, jachère une année sur trois. L'intérêt suscité par la culture du maïs est tel qu'elle entraîne des défrichements importants souvent au détriment des forêts. Enfin les vaches y trouvent, avec les "jambes" de maïs, un supplément de nourriture non négligeable en automne quand l'herbe se raréfie.
Il faut noter que c'est le Sud-Ouest de la France qui bénéficia surtout du miracle, car il y règne un climat de prédilection pour le maïs. "Elle [la plante] a besoin de longs soleils et de pluie. Elle frémit à l'air flamboyant, elle ruisselle avec délices sous les orages d'été. À ce régime, dans les terrains d'alluvions, elle s'élève jusqu'à trois mètres " *.Il fallut attendre bien des décennies avant que le maïs, à l'aide d'hybrides convenables, parvienne à envahir l'Artois et le Douaisis.

Chez Nous en Gascogne de Joseph de Pesquidoux.
Pour d'autres précisions sur l'avènement du maïs, voir Les Richesses de Galan, la vie végétale.

- La pomme de terre bien qu'introduite en France depuis longtemps, mais comme une curiosité péruvienne puis espagnole - vers 1600 Olivier de Serres la décrivait sous le nom de cartoufle - fait une apparition tardive et timide dans la région à la fin du XVIIIe siècle où elle est cultivée dès 1780, semble-t-il, à Sarrancolin provenant de l'Aragon et du Comminges. Mais le légume est au début déprécié, qualifié avec dérision de "pain des pauvres". On le trouve pénible à récolter, lourd à transporter, difficile à conserver, de plus il contient 75% d'eau... Les cochons l'aiment et faute de mieux on consomme la pomme de terre pendant la mauvaise saison bouillie avec du sel aux principaux repas. "Au dîner, on les broie et on les mêle avec des choux et des haricots auxquels on ajoute un peu de graisse" (Dralet, cité par "Bigorre et Quatre-Vallées", voir Références bibliographiques sommaires).
Une gravure de la Botanique de Regnault datant de 1774 la présente peu appétissante. Et cette mauvaise réputation persiste chez certains jusqu'au XIXe siècle : Pierre Larousse dans son grand Dictionnaire de 1875 va même jusqu'à prétendre, sans citer ses sources, que ce légume a la réputation de donner la lèpre à ceux qui en mangent.
Turgot, le Ministre de Louis XVI, n'est pas parvenu à faire adopter la pomme de terre. Mais Louis en personne est convaincu ; il met 50 arpents de l'infertile plaine des Sablons près de Paris à la disposition d'Antoine Parmentier, un pharmacien qui, ayant séjourné en Allemagne, connaît l'intérêt du tubercule. Lors de la première récolte Louis XVI arbore même la fleur à sa boutonnière. La sévère disette qui sévit en France en 1769 précipite les choses. L'Académie des Sciences propose comme sujet de prix d'indiquer les végétaux qui pourraient suppléer en temps de disette à ceux qu'on emploie communément à la nourriture des hommes; Parmentier l'emporte avec la pomme de terre. Et c'est le point de départ d'une campagne publicitaire rondement menée : la Faculté de Médecine est sollicitée pour déclarer que le légume n'est pas nuisible, Parmentier publie des analyses chimiques rassurantes. Pourtant Pierre Larousse dans son grand Dictionnaire de 1875 va même jusqu'à prétendre (sans citer ses sources) que ce légume avait la réputation de donner la lèpre à ceux qui en mangeaient.
Mais la cause de la pomme de terre est gagnée. Par snobisme on se délecte de la pomme de terre à la Cour et des gardes empêchent le vol à la plaine des Sablons. Parmentier est appelé "bienfaiteur de l'humanité".
Voici ce qu'écrit Chaptal au début des années 1800 dans l'"Industrie Française" au chapitre "Des progrès de l'agriculture" (Voir "La vie est elle plus facile du fait du développement de l'industrie au XIXe siècle ?" et Références bibliographiques sommaires) :
...On la cultive partout, parce qu'on en a connu tout le prix dans les années où le blé manquait aux besoins de la France...
Cet aliment que rejetait le pauvre, est aujourd'hui admis sur la table du riche et on le regarde, avec raison, comme le plus puissant auxiliaire du froment. Comme aliment, la pomme de terre n'exige presque aucune préparation, et néanmoins elle se prête à tous les goûts, et supporte tous les apprêts, sans perdre toutefois la qualité qui la caractérise. Comme nourriture des bestiaux, la pomme de terre est encore une des meilleures et des plus économiques qu'on puisse leur donner pendant l'hiver. Sous tous rapports, la pomme de terre est une des conquêtes les plus précieuses qu'ai faites l'agriculture depuis bien des siècles...




Petit détour linguistique. Le mot "pomme de terre" a, en patois bigourdan, des traductions diverses selon les villages  : mandorras à Tournay et Galan, trufés à Barèges, toumatas à Arrens. C'est la caractéristique du patois, il faut donc plutôt parler des patois : certains mots sont propres à un village. Problème évoqué au début du chapitre "Morceaux choisis".



Les conséquences inattendues de ces progrès :
Curieusement, si ces nouvelles ressources alimentaires que sont le maïs et la pomme de terre permettent d'éviter la disette, ce qui est un progrès certain, la situation n'est pourtant pas aisée en matière d'alimentation. En effet, un phénomène nouveau apparaît, c'est le surpeuplement qui engendre, d'une part une augmentation du prix des terrains arables et un défrichement excessifs de terres quelquefois médiocres, et d'autre part une tendance des jeunes à émigrer. La mécanisation, qui pourtant tarde à s'imposer, engendre des effets inattendus : les familles nombreuses à l'époque étaient quelquefois trop nombreuses pour l'importance de la propriété et la main d'œuvre excédentaire soit se louer comme elle peut, ambitionne soit d'aller à la ville pour y trouver quelque emploi - de fonctionnaire de préférence -, soit de s'expatrier au Mexique, aux États-Unis surtout, ou en Amérique du sud, entre autres. Chaque famille ici peut en citer des exemples. Les Barbat très nombreux à Galan durant la 2ème moitié du XIXe siècle virent un enfant partir à 19 ans pour la Floride. Un de mes ancêtres, Ibos de Galez, alla travailler à la Nouvelle-Orléans où il se fit appeler "Ybos" et bien d'autres encore dont les descendants américains recherchent avec amour les traces par l'intermédiaire de Cercles Généalogiques.
Heureusement, cette relative prospérité a, techniquement, des effets bénéfiques : en effet, on va s'efforcer d'augmenter les rendements et de mécaniser les tâches. C'est la naissance de la génétique appliquée. On améliorera les races ovines et bovines par des croisements avec des étalons étrangers. Des blés et des seigles importés d'Allemagne, du Danemark, d'Écosse apparaissent sur le marché dès 1880 importés par la célèbre famille de Vilmorin dont le livre Les meilleurs blés fait alors autorité. Notre région s'y intéresse tardivement, au début du XXe siècle seulement.


Les légumes cultivés au "jardin"
à la fin du XVIIIe siècle ou au début du XIXe siècle.


Extraits de l'ouvrage de MDCCLIV ayant pour titre
"Le Spectacle de la nature, ou Entretiens sur les particularités de l'histoire naturelle"
Les goûts d'autrefois pour les différents légumes.

Les sujets traités sont :.
–  les façons culturales,
–  la "bonté" (les qualités gustatives),
–  la "diète" (la plante est un médicament).

On distingue 7 classes de Légumes :
  1. Les racines,
  2. La Verdure
  3. Les salades, qui font toujours partie de la bonne chère.
  4. Les fournitures sont des herbes qu'on mélange modérément aux salades.
  5. Il faut être encore plus retenu dans l'usage des herbes fines et odoriférantes. telles que sont :
  6. Les légumes proprement dits,
  7. Les fruits potagers, ou fruits de la terre. Le potager, après toute cette multitude de racines, d'herbes, & de légumes qu'il nous prodigue, met le comble à ses libéralités par les fruits de la terre plus estimables encore que tout ce qui a précédé. Les fruits de la terre qui viennent à plate terre sont les suivants :
L'auteur donne deux conseils utiles :
1/ Plantes destinées à former les bordures des quarrés du potager : le thim, l'hisope, la sauge, la lavande, la marjolaine, l'absinte, la camomille, la rue, les violettes, & la sariette.
2/ Salades d'herbes confites. Pour ne pas être exposé à la rigueur de certains hyvers, ou même pour ménager d'agréables changements, on prépare de bonne heure de quoi joindre des salades cuites ou confites aux salades d'herbes crues. On les compose d'oignons de Catalogne, ou d'autres oignons blancs, de bete-raves cuites, de céleri cuit, de pointes d'asperges cuites, de plusieurs fruits ou herbes confites au vinaigre, comme sont les cornichons ou petits concombres, la perce-pierre, les capucines, qui sont des fleurs non épanouies, du cresson du Pérou, aujourd'hui fort commun, la criste marine, qu'on tire du voisinnage de la mer, enfin les câpres qui sont les boutons du caprier, & qui laissées quelque peu lohgtemps sur l'arbre, seraient devenu fleurs, & enfin fruits. Le caprier se plaît dans les décombres et dans les crevasses des murailles.


Quelques "légumes" laissés pour compte.

- Le sénevé à feuille de rave ou à feuille d'ache est la base de la moutarde, voir ci-après ses propriétés curatives. Le Sénevé de Sibérie a des feuilles comestibles qui se mangent en salade, mais c'est peu répandu.
Le raifort

- Le raifort est une racine contenant de la sinigroside, le composant piquant de la moutarde, qui a des amateurs.

- La mélisse, "appelée aussi citronelle est peu employée dans l'alimentation quoique certains l'l'utilise comme fourniture pour assaisonner la salade, ou l'omelette, "comme on y met le persil", mais cela n'est pas commun. Elle sert à faire l'Eau de Mélisse, appelée aussi Eau des Carmes qui a de nombreuses vertus. La mélisse est : hystérique, céphalique et stomachique ; l'infusion en manière de thé, de feuilles sêches ou même fraîches est souveraine pour toutes les maladies du cerveau et pour celles des femmes, pour les palpitations du cœur, pour les défaillances, pour le vertige, pour la paralysie même & pour le mal caduc. On peut en mettre à bouillir légérement une poignée dans un bouillon de veau. L'eau est souveraine pour l'apoplexie, la léthargie, pour les vapeurs, les coliques, la suppression des règles & celle des urines".
La recette de l'"Eau des Carmes" n'est pas simple :
"  - prenez 6 poignées de feuilles fraîches de Mélisse,
    - une once d'écorce de Citron séchée,
    - autant de Muscade et de Coriandre,
    - une demi-once de Girofle et de Canelle,
concassez bien ces deux drogues, pilez les feuilles, & mettez le tout dans un vaisseau propre à les distiller avec deux livres de vin blanc et une demi-livre d'eau-de-vie ;laissez ce mémange trois jours en digestion, après avoir couvert le vaisseau de son chapiteau, auquel vous joindrez le récipient, dont vous boucherez exactement les ouvertures, & faites distiller ensuite cette matière au feu de sable modéré, ou au bain-marie".


La Patience
La Patience, appelée aussi Parcle, Patience rouge, Sang-Dragon, Patience des jardins, Rapontic des Montagnes, Rhubarbe des moines. Fait partie du genre Rumex comme l'oseille avec laquelle on peut faire de la salade, mais "peu de personnes en font usage". "Rend le ventre un peu libre, ses bouillons sont émollients & rafraîchissants, la graine fortifie, resserre & calme les douleurs...".
Le Perce-Pierre évoqué plus haut a aussi pour noms : Bacille, Criste marine, Fenouil marin,Herbe de Saint-Pierre,
Le Poivre long, également nommé Poivre d'Inde, & Poivre de Guinée. "On en fait peu d'usage en France pour la vie et on le cultive plutôt pour la décoration des jardins et le plaisir des yeux que pour l'utilité ; cependant il sert à plusieurs choses : on le confit au sucre quand il est vert, et on le mange à la dose d'une demi-once pour fortifier l'estomac & dissiper les vents. Les vinaigriers s'en servent pour donner plus de force au vinaigre : il se mêle avec les Cornichons confits. Quelques personnes l'employent dans leurs aliments en place du Poivre ordinaire, et le trouvent de meilleur goût : mais dans les pays étrangers, tant aux Indes qu'en Espagne, en Italie & en Flandre même, il s'en fait une grande consommation ; les uns le mangent confit au sel & au vinaigre ; d'autres, qui s'y sont accoutumés de jeunesse, le mangent tout cru quand il est vert : j'avoue que cela peut paraître surprenant à ceux qui connaissent son goût âcre & piquant ; mais le fait n'en est pas moins certain, & j'en ai été témoin mille fois".
L'Épicerie, appelée maintenant nigelle, est une plante peu connue des jardiniers. "Elle peut servir de condiment en place des quatre épices ; il est vrai qu'elle a tout à la fois le goût de la muscade, du girofle, de la canelle et du poivre... Cette semence est utile en médecine, parce qu'elle est incisive, apéritive, vulnéraire & résolutive*. Étant mâchée, elle excite la salivation, & prise en décoction ou mêlée dans les alimens, elle augmente le lait des nourrices, elle provoque les mois aux femmes, résiste au venin & combat la fièvre quarte. Elle est bonne encore pour tuer les vers & chasser les vents."

*Résolutif, d'après l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, "se dit d'un médicament qui a la vertu de dissiper les humeurs qui embarrassent les parties & les distendent contre l'ordre naturel".



On trouve des renseignements voisins dans "Le Jardinier Solitaire" de MDCCLIX. Les deux ouvrages citent les différentes espèces d'arbres fruitiers qu'on plante dans les potagers :
- 48 variétés de poires dont la maturité s'echelonne de juillet à mars.
- 23 varités de pêches ; les avant-pêches sont mures à la mi-juillet, exemple : l'avant-pêche blanche dont "il n'y a point de curieux qui n'en ait un ou deux dans son Jardin". Les tardives, dont la Pavie rouge de Pomponne ou le Brugnon violet, se mangent à la fin septembre. - 16 variétés de prunes, de la Damas de Tours début juillet à l'Impératrice mûre en octobre.
- Les poires de juillet et août, Petit muscat ou Cuisse-Madame, de septembre, Bon-Chrétien, d'octobre, les Bergamottes, de novembre, la Marquise, d'hyver, la Colmart. Au total 48 variétés conseillées.
- Les pommes. 10 variétés des Reinettes aux Calvilles et à la Pomme d'Apy.
- moins nombreuses sont les variétés d'abricotiers et de cerisiers.

La médecine par les plantes :
Le potager se doit de produire des plantes ayant des vertus curatives. Ainsi, on apprend que :
- la décoction d'oseille dans du vinaigre est excellente contre la morsure des chiens enragés ; il faut en boire tous les jours plusieurs fois, & en laver la plaie qu'on enveloppe avec la feuille jusqu'à ce qu'elle soit guérie ; la même décoction fait passer la jaunisse, à raison d'une pinte par jour.
- Si on fait mâcher un dragme de graine de moutarde enfermée dans un linge, après l'avoir concassée légèrement, aux malades menacés d'apoplexie ou de paralysie, ce remède les fait cracher abondamment, il soulage aussi ceux qui ont la tête pesante et chargée de pituite. Cette graine est utile dans les affections soporeuses et léthargiques, elle est bonne aussi aux personnes sujettes aux vapeurs hystériques & hypocondriaques, dans les pâles couleurs, au scorbut, & dans les indigestions on l'emploie avec succès. Ainsi cette plante est apéritive, stomachale, antiscorbutique & hystérique.
...

QUIZ.
"Quel est nom actuel du légume appelé autrefois mélogène, ou mellogène?"
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Copyright J.-P. Maquaire