La vie végétale à Galan.

Par les beaux soirs d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds :
Je laisserai le vent baigner ma tête nue...

Arthur Rimbaud,
20 avril 1870. Il a 16 ans...

Il y a des trésors à découvrir à Galan - sans doute ailleurs -, en flânant, en observant des curiosités de la nature :

On s'étonne trop de ce qu'on voit rarement
et pas assez de ce qu'on voit tous les jours.
Madame de Genlis

Voir enfin des merveilles qu'on avait sous les yeux. En voici quelques unes dans le désordre.


Quiz : Kœlreutéria ou physalis ?

La photo de droite représente
- un
kœlreutéria ou
- un
physalis ?

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Le soleil.

Un nouveau soleil illumine Galan.

Oui, l'hélianthe ou tournesol est là, et dire que les spécialistes parlent à son propos de culture industrielle ! (Voir Le contexte agricole actuel).

Le voilà, il rayonne dans toute sa splendeur et de tous ses feux.
Et il n'a pas fini de nous surprendre.


Splendide tournesol ! Splendide tournesol !



Quiz sur le soleil
Regardez attentivement cette photo d'un tournesol épanoui.
Que remarquez vous d'étonnant, parfaitement visible sur la photo ?

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Voilà comment Van Gogh voyait les soleils en 1887 et en 1889 :




Une particularité du tournesol que tout le monde connaît et qui lui vaut son nom, est que la fleur s'oriente naturellement vers le soleil ce qui optimise sa croissance. C'est une hormone de croissance, l'auxine qui se charge de favoriser la croissance de la tige sur son côté convexe à l'ombre. Cela donne à la tige un profil de crosse, ce qui la force à se ployer vers le soleil.
Mais attention, ce n'est pas si simple. Cliquez ICI
  pour en savoir plus. (Voir "Une bizarrerie du tournesol")



L'acacia.
Le robinier ou faux acacia a un côté bien sympathique malgré et grâce à ses épines. Celles-ci sont fortement ancrées dans la tige de part et d'autre de la jeune pousse fragile qu'elles protègent maternellement.



La saponaire.

Cette plante vivace affectionne les bords de la Baïse à la croisée de la route de Recurt. Indépendamment de ses prétendues vertus pour soigner les voies respiratoires, les dermatites et la furonculose avec une infusion du rhizome, car la plante était une souveraine guérisseuse dans la Grèce antique, la saponaire est un détergent, assurément écologique.



Une herbe mystérieuse encore mal connue à Galan.

Le Poa œsia
C'est une graminée dont les Bagnérais sont si fiers, comme si elle ne poussait que chez eux, et qui s'appelle le Poa cœsia. Les livres (Encyclopédie de La Pléiade, Botanique) nous disent que la plante est commune, certains la confondent avec le pâturin. On la qualifie d'ubiquiste car elle s'adapte partout, annuelle en plaine et vivace en montagne. Une particularité intéressante : les bourgeons terminaux sont recouverts d'un feutrage qui s'oppose à l'évaporation rapide de l'eau, rendant ainsi la plante résistante à la sécheresse. On peut parier qu'il y en a à Galan sans qu'on le sache à coup sûr.
La Société Ramond publia vers 1901 une étude du Dr Lafforgue sur les pâturages en montagne qui fait l'éloge de ce Poa, je cite : "... c'est une herbe fine comme des cheveux et d'un aspect bleuâtre... qui doit avoir des valeurs nutritives spéciales. Les moutons non seulement engraissent rapidement, mais, au dire des bergers, acquièrent vite une force exceptionnelle, et comme les isards, bondissent d'une roche à l'autre avec une très grande facilité".
Et le rédacteur, dans sa lancée, nous fait découvrir une autre herbe miracle, la Festuca varia de la famille des poacées; elle est donc cousine germaine du poa. Il raconte ce qu'il a observé qui l'a amené à cette découverte : "Le service du transport de vivres, charbon, etc., à l'Observatoire du Pic du Midi est fait par un certain nombre de mulets qui, tous les jours, montent du village de Gripp au sommet du Pic, portant parfois des charges énormes... En allant, au commencement de l'été, au Pic du Midi, je m'aperçus que les conducteurs de mulets descendant du Pic s'arrêtaient dans un endroit escarpé peu propice pour une halte et donnaient la liberté à leurs bêtes qui s'élançaient aussitôt, joyeuses, vers les maigres pâturages du flanc de la montagne.. ce fait, très simple au premier abord, paraissait, à la réflexion, anormal, le point choisi pour la halte était raviné et que plus bas il y avait au contraire des pâturages plus riches et des sites plus agréables pour le repos des conducteurs.
Ayant eu la bonne fortune d'observer le même fait bizarre le lendemain, au retour, je demandai à ces hommes la raison de cette anomalie. Ils me répondirent en patois par l'énigme suivante : Nous donnons à nos bêtes un peu d'eskiala pour pouvoir la semaine prochaine porter tout ce qui est nécessaire à l'Hôtellerie et à l'Observatoire. Je m'approchai des mulets et je vis qu'ils recherchaient surtout une graminée, le Festuca varia, que Ramond, d'après les gens du pays, avaient appelé Festuca Eskia, du patois eskiala
".



Artichaut ou cardon ?.

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Que sont ces fruits ?.



On entend les réponses du genre : kakis, nèfles, etc.
Aucune de ces réponses n'est la bonne.

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Un arbre étonnant : le Gingko* biloba

On le surnomme "arbre aux quarante écus", certains disent que c'est le prix du premier spécimen qui fut importé en Europe, d'autres attribuent cette appellation à ses feuilles d'or en automne.
Voici quelques-unes des caractéristiques de cet arbre unique dans le monde végétal et visible à Galan :

- Une feuille ravissante en forme d'éventail, le seul cas parmi les arbres.
- C'est un fossile vivant datant du permien (200 millions d'années), c'et à dire bien antérieur aux conifères et aux feuillus qui descendraient de lui.
- L'arbre est très décoratif, surtout le mâle qui a une silhouette élancée. Le gingko femelle est moins joli et a des fruits qui, mûrs, sentent le beurre rance, mais dont les amandes sont comestibles.
- Le Tanakan, spécialité pharmaceutique parmi les plus vendues en France et traitant la circulation cérébrale a comme composants essentiels deux dérivés du gingko biloba qui sont dans le langage ésotérique des pharmaciens : les hétérosides de gingko (24%) et les gingkolides- bilobalde (6%).
La feuille et le fruit du gingko.
Le fruit du Gingko femelle

* S'écrit ginkgo, ou gingko, ou ginkio qui, d'après Roger Caratini, (Encyclopédie Bordas) serait la seule orthographe correcte, car ce mot est japonais et signifie "prune d'argent", le fruit de l'arbre femelle.

Soyons optimistes : la médecine a découvert beaucoup plus de remèdes qu'il n'y a de maux.
Alfred Capus



Des graminées courantes à Galan (et peut être ailleurs) :
Laquelle est le blé, l'avoine, l'orge, le seigle ou le triticale ?
.
(Attention, il y a un petit piège, pas méchant...)


Vérifiez votre réponse en cliquant sur l'image correspondante.



Les bambous de Galan
meurent tous la même année, tous les 30 ans.

Mais l'espèce est conservée, en effet, depuis les racines, surgissent alors de multiples pousses. Le bambou meurt en beauté, car c'est après une floraison unique dans son existence qu'il se donne la mort.
Le phénomène apparût en l'an 2000 à Galan et la croissance rapide des pousses permit de se faire une idée sur la forme de la courbe représentative de la fonction croissance.



La courbe a une pente faible au début, elle augmente sensiblement puis la pente décroît vers une asymptote, la hauteur maximum de ce type de bambous se situant aux alentours de 2,80 mètres.
Cette courbe est intéressante car on la retrouve chez tous les êtres vivants. L'énergie absorbée par unité de temps sert d'une part à la croissance, d'autre part à la subsistance de l'être en cours de création. Pour les petites tailles l'énergie sert essentiellement à la croissance, la fonction est alors de la forme E = k1/P, et à l'âge adulte l'énergie absorbée est proportionnelle au poids : E = k2 x P.
En appliquant ce principe à l'élevage des cochons, il devient évident que le porc élevé pour la consommation familiale dont le poids atteint souvent les 200kg est une erreur d'optimisation, car dans les derniers mois la croissance asymptotique devient de plus en plus faible et de plus ce gain est surtout constitué par de la graisse. L'éleveur qui cherche à vendre avec profit aura un rendement nettement plus élevé en limitant le poids unitaire à 100kg par exemple, c'est à dire quand la pente de la courbe faiblit, même si le "coupeur" a deux fois plus de travail. Mais les fins palais disent que la viande d'un porc âgé a plus de saveur. Alors ?...



À l'automne les cyclamens sauvages miniatures.




Oiseau
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