Le contexte agricole actuel
Les tendances

[Source : 1/ Groupement de Valorisation Agricole (GVA), M. Bonnard, Conseiller agricole des Quatre Vallées. Étude en date de 1990 portant sur l'évolution de l'agriculture dans les communes suivantes : Lannemezan, Capvern, Mauvezin, Artiguemy, Gourgue, Bégole, Péré, Lutilhous, Lagrange, Bégole, Houeydets, Campistrous, Garaison, Uglas, Pinas, Clarens, Réjaumont, Arné, Tajan, Monlong, Recurt, Galez, Montastruc, Bonrepos, Galan.].
2/ Statistiques INSEE-AGRESTE. Recensement agricole 1988 et 2000.
N. B. : dans ce chapitre, "à Galan" signifie "dans le Canton de Galan".


I. La population agricole.
Le graphique ci-contre met en évidence la décroissance du nombre d'agriculteurs et d'exploitations agricoles dans la région des Quatre Vallées dont Galan fait partie. Il montre qu'en moyenne il y a 2,35 personnes actives par exploitation et qu'une exploitation fait vivre 3,64 personnes. Le document établi par le GVA indique que la population agricole familiale représente 15% de la population totale, la moyenne française étant de 7%, on peut donc considérer que notre région est essentiellement agricole.
La population agricole familiale passe de 4 personnes par exploitation en 1970 à 3,1 en 1988.
Les >60 ans en 1970 représentent 26,8% et ne sont plus que 18% en 1988; cela est dû au fait que les agriculteurs ont maintenant tendance à prendre leur retraite à 60 ans.
Une courbe de tendance établie d'après des données commençant en 1970 prédit un nombre d'exploitations de 300 environ en l'an 2006.



On peut comparer l'âge des chefs d'exploitations des Hautes-Pyrénées, de la région Midi-Pyrénées et de la France entière en 1997 [Source : Tableaux économiques Midi-Pyrénées, Temp 98] :


Évolution de l'âge et du nombre des Chefs d'exploitation à Galan entre 1988 et 2000

Le graphique ci-contre montre que :
Le nombre d'exploitants agricoles Galanais a baissé de 16,2% pendant ces 8 années. Malgré cela, le nombre de 40 à 49 ans a augmenté de 12,4%, et celui des >65 ans de de 5,7%.


II. Les exploitations des Quatre-Vallées.
Le graphique ci-contre représentant la taille des exploitations montre que les plus petites propriétés (inférieures à 10 ha) ont tendance à disparaître. Elles étaient 1,8 fois moins nombreuses en 1988 qu'en 1970.
III. Le matériel.
Au total 595 tracteurs en 1988,
contre 576 en 2000, mais ils sont plus puissants.
Dans les quatre-Vallées, le nombre de tracteurs augmente ainsi que leur puissance. Il y avait 0 tracteur de plus de 80 CV en 1970, 15 en 1979 et 58 en 1988. Pour Galan seul, on en compte 141 en 2000.
Du graphique de droite ci-dessus qui est relatif à Galan on déduit que :
- le petits tracteurs de moins de 36 CV DIN représentaient 50,4% du parc total en 1988 et 28,7% en 2000,
- le nombre de tracteurs plus puissants, 80cv DIN et plus, est passé de 6,8% en 1988 à 20,4% en 2000.

Les moissons sont de plus en plus pratiquées par des entreprises, ce qui entraîne une diminution du nombre de moissonneuses-batteuses propriétaires qui est passé de 22 à 10 à Galan pendant cette période de 8 ans. Idem pour les récolteuses de maïs dont le nombre est passé de 52 à 5. Par contre le nombre de presses à grosses balles (round ballers) a doublé en six ans à Galan qui en comporte 77 en 2000.

IV. Le cheptel.
Pour les vaches laitières, légère diminution en 1988 due à des mesures administratives, quotas et primes de reconversion. Le nombre de vaches nourrices a augmenté en conséquence.
Une comparaison : L'évolution des poids moyens des animaux domestiques en 150 ans.
Sources : Indicateur des Hautes-Pyrénées 1858 et, pour la période actuelle, Sébastien Borel de Galan.

Evolution du poids du bétail en 150 ans.


V. Les différentes cultures.

V.1 L'ensemble des cultures.


Les cultures industrielles, tournesol, soja, colza, sont rentables mais n'ont pas l'ampleur qu'elles pourraient avoir du fait des aides officielles octroyées à d'autres cultures, au maïs par exemple qui de plus a le privilège de la tradition.

Le tournesol a ses adeptes et serait d'un bon rapport mais il est plutôt délaissé par les cultivateurs traditionalistes. (voir à Richesses de Galan, Vie végétale, ses caractéristiques pleines de mystères).


Le soja n'est pas courant dans les Hautes-Pyrénées. Voici comment il se présente en septembre : des gousses de 4 à 6 centimètres, un peu râpeuses à la peau épaisse et dure, les graines ressemblent à de petits flageolets.

Le soja au mois de septembre. Début avril, le colza fleurit, il illumine les champs.


Le colza qui ensoleille nos champs au printemps est présent à Galan, mais n'y est pas courant.

La traditionnelle vigne destinée à la consommation familiale perd du terrain : trop de façons culturales, une vaisselle vinaire à entretenir, une qualité limite (degré alcoolique voisin de 7°), une production aléatoire, l'interdiction de cultiver le noah qui permettait d'améliorer la qualité du vin et de faciliter sa conservation, et une maladie nouvelle difficile à combattre, l'asca qui, curieusement, attaquerait surtout les cépages non greffés jusqu'alors résistants.

Une comparaison : les diverses cultures dans les Hautes-Pyrénées, la région Midi-Pyrénées et la France.



V.2 Le détail des céréales (1970 - 1988).
Le maïs depuis longtemps est largement majoritaire. L'augmentation de production est en grande partie due au développement de l'irrigation. Par une année sèche le rendement de 70 ou 80 quintaux à l'hectare pourra atteindre 120 qx/ha avec irrigation.
La production de blé tendre a tendance à diminuer car sa rentabilité est inférieure à celle du maïs.
Quant à l'avoine, il ne s'en cultive pratiquement plus car d'une part, son rendement en grain est inférieur à celui des autres céréales, et d'autre part les chevaux qui en raffolent ne sont plus de nos jours aussi nombreux qu'au Second Empire.
Le triticale promu par l'INRA dans les années 70, gagne ici du terrain; c'est un hybride de blé et de seigle, riche en protéines, relativement peu exigeant comme sol, résistant aux maladies.
Il faut aussi citer le sorgho, cette jolie graminée au beau panache, cousine germaine du maïs qu'elle n'arrive pas à détrôner.
Le sorgho fourrager

V.3 Les assolements.
Le but est de laisser reposer les sols, de satisfaire les exigences alimentaires propres à chaque plante, de limiter les contagions de maladies, de parasites.
En culture traditionnelle, l'assolement, après avoir été biennal devient triennal vers 1830, c'est à dire qu'on ne remet pas en culture avant trois ans la même plante dans le même champ. Dans ce cadre, la jachère, qui consistait à laisser la terre se reposer sans aucune culture un an sur trois, a reculé dès 1800 et davantage encore à partir de 1850 sous la nécessité d'augmenter les rendements et grâce à l'avènement des fertilisants, dont le chaulage, devenus plus abordables.
De nos jours, les engrais, les fongicides, les insecticides, les désherbants et également les aides financières qui ne respectent pas toujours l'agronomie naturelle, ont diminué l'intérêt de l'assolement qui n'a plus lieu d'être autant respecté que jadis. On considère maintenant que le maïs peut être cultivé deux ans de suite sur la même parcelle, par contre le blé, l'orge et l'avoine, plutôt un an seulement. La prairie prospère 5 à 10 ans. Ce qui n'exclut pas la polyculture traditionnelle encore fidèle à un assolement du genre maïs, graminée, prairie.
Mais toute différente est la politique de certains agriculteurs actuels qui font exclusivement, par exemple, du maïs, ou de la prairie s'ils sont éleveurs.

V.4 La pollution due aux pratiques agricoles.
Galan n'est pas situé dans une "Zone d'action prioritaire", c'est à dire qu'on y décèle pas de pollution à l'atrazine.

VI. Un exemple de culture traditionnelle.
Le maïs prédomine. Amendement : chaux 800 Kg/ha, semences : 14 Kg/ha, semis début mai, 2 désherbages à l'atrazine et aux hormones. Récolte en novembre, environ 10 Tonnes/ha (sans irrigation).
Le blé tendre ou le triticale 180 Kg/ha de graines semées en novembre ou décembre, un désherbage en mars ou avril, récolte 2ème quinzaine de juillet.
Cultures intermédiaires
Après la récolte du maïs : ray-gras d'Italie, trèfle, lotier, dactyle.
L'orge de printemps est semé le 15 mars à raison de 180 Kg/ha, récolte en juillet 40 quintaux/ha.
Source : Claude Soulès à Bonrepos.

Voir également la fin du chapitre : Les Paysans de Galan, comment cultivaient-ils ?, où sont comparées avec un exemple les façons culturales anciennes et actuelles.



Les statistiques officielles "AGRESTE"
relatives aux années 1988 - 2000, publiées en 2002.


1.- Que cultive-t-on à galan ? Évolution entre 1988 et 2000.
1.1. Les céréales.
Comme depuis des années le maïs est largement en tête (+16,1%) du fait des primes octroyées. Sont en baisse le blé tendre (-5,4%) et l'escourgeon (-48,9%). L'avoine n'est presque plus cultivé car "ça ne donne que de la balle ", disent-ils. Le triticale qui n'est pasz pris en compte par ces statistiques est en progression sensible.
1.2. Les Oléagineux.
Bien que prospères à Galan, ils sont toujours les parents pauvres car ils ne génèrent pas les meilleures primes. Le colza en chute libre semble renaître en 2002, tandis que le tournesol fait une brillante rentrée à Galez.
1.3. Les fourrages.
Le maïs fourrage, dont on se méfie car l'ensilage n'a pas toujours bonne réputation, gagne lentement mais sûrement du terrain. Les superficies des prairies temporaires sont multipliées par plus de 6 en 12 ans ; cela est dû au fait qu'elles sont souvent une partie de l'assolement triennal. Les prairies permanentes sont trois fois moins nombreuses qu'il y a 12 ans. Leur faible rapport l'explique.


2.- Quels animaux élève-t-on à Galan ? Évolution entre 1988 et 2000.

2.1- Les bovins.


2.2- Les ovins et les porcins.


2.3- Les volailles

* Autres volailles désigne : oies, canards, pintades, pigeons, cailles.


3.- Évolution de la superficie des propriétés entre 1988 et 2000.
La superficie totale utilisable (SAU)a baissé de 1,6%. On constate une forte progression de la superficie moyenne d'une propriété : le nombre maximum est passé de 5/20 Ha à 35/50 Ha en 12 ans.


L'âge des chefs d'exploitation en fonction de la superficie.



En complément de cette statistique :

L'évolution de 1988 à 2000 du nombre d'exploitants à Galan
en fonction de leur âge et de la superficie de la propriété.



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