Elles sont relativement récentes - il n'y en avait que 3km en 1955 dans tout le département - et ont été créées soit par l'EDF pour ses chantiers, la route de Cap-de Long en est un exemple, soit par des entreprises, ou communes ou syndicats de communes pour permettre l'exploitation des forêts ou pour améliorer l'accès aux "estives". La Vallée d'Aure en est particulièrement riche et ces routes, qui sont fort heureusement ignorées des cartes touristiques car elles ne supporteraient pas un afflux de masse, sont particulièrement attachantes. On peut y flâner, y rêver et y déguster des framboises sauvages à la saison.
Le "hic", c'est ces routes ne sont pas entretenues régulièrement, la sagesse veut qu'on se renseigne auprès des indigènes avant de se lancer. Des pancartes informent l'utilisateur : "Circulation aux risques et périls de l'usager", mais il ne faut pas dramatiser, cela se passe bien. Une carte d'état-major vous facilitera les choses
Il suffit d'aller à Sarrancolin à 24 km de Galan et de traverser la Neste. Le col d'Estivère est à 1217 m d'altitude. Après une vingtaine de km, dont certains rares à une pente de 15%, on tombe sur Haut-Nistos où on retrouve la D75 qui rejoint St Laurent de Neste et Lannemazan.
Si la promenade paraît trop longue, il est vrai que pour en profiter il faut une après-midi, on peut prendre à droite à 4 km de Sarrancolin la route qui aboutit au Pic des Limes (1407m) après 11km de route empierrée.
Partout des hêtraies magnifiques.
Pour aller à Gazave, on prend la vallée d'Aure et on traverse la Neste à Lortet, c'est à 4 km. La route forestière part plein sud sur 5 km. A remarquer les forêts de buis autrefois exploitées.
La route part de Bayrède à 2km au sud de Sarrancolin sur la droite (N°4). Après 7km faciles on aboutit au Col (1417m). On peut revenir par la route parallèle, si on peut dire, (N°6) dite route de l'Aréouse ou rejoindre la route du Col d'Aspin après 4km de route dite de Coumélade (N°5).
En plaine et sur les collines jusqu'à 1000 mètres, le chêne pédonculé et le châtaignier dominent avec souvent leurs feuilles mortes persistantes jusqu'au printemps. Le sous-bois de bruyères et de fougères est fertile en cèpes si la saison s'y prête. Entre 1000 et 1500m, les premières hêtraies s'installent dans les parties froides nord et est, un sous-bois de bouleaux si le sol est siliceux et de noisetiers et de buis s'il est calcaire. A noter la présence de fraises, de framboises et de myrtilles en abondance.
Entre 1500 et 1800m, c'est l'étage montagnard au climat humide favorable à la forêt. Les hêtres occupent le terrain refusant toute cohabitation avec une autre espèce. Les sous-bois sont pauvres, mais le spectacle de fin d'été et d'automne est splendide : des verts, puis de jaunes, des rouges, et enfin des bruns à profusion. Viennent ensuite les sapins pectinés et si le sol est particulièrement sec, le Pin d'Alep.
Au dessus de 1800m, les arbres se raréfient, le pin à crochets, y survit assez contrefait, à la croissance lente et pénible et s'accommodant de sols rocailleux jusqu'à 2500m.
Les dépenses de construction de ces routes forestières sont élevées, certes, mais les bois éloignés peuvent être exploités et rentabilisés alors qu'ils pourrissaient ou mouraient de vieillesse sur pied. Dans certains endroits, en Barousse par exemple, la valeur ajoutée de ce fait aux bois et forêts a été multipliée par trente.
Quant aux routes pastorales, elle sont le plus souvent créées par des collectivité soit pour faciliter l'accès aux granges, ces compléments des petites exploitations agricoles, soit pour mener aux territoires d'estive (voir la transhumance). Ainsi l'éleveur fait prendre l'air à son troupeau qui n'est pas à la charge de l'exploitation trop petite et dont on n'aura pas à s'occuper à une époque chargée en travaux des champs. Le gardiennage permanent de l'estive n'est plus nécessaire, une visite ou deux fois par semaine à un site accessible suffit.
Cliquez sur Autres promenades,
ou retour au Menu principal.