Les notables de Galan
dans le courant du XIXe siècle.
Le Curé
Il se situe
en haut de la pyramide, a le titre de Doyen, car il est responsable
de la commune pour le culte. À Galan, il est assisté d'un Vicaire.
Les plus petites paroisses comme Galez, Bonrepos, Recurt sont
chacune dotées d'un prêtre. Le ministère est une lourde charge
car la pratique religieuse est intense : catéchisme dès l'âge
de 8 ans pendant 4 ou 5 ans, participation à la messe le dimanche
sous peine d'être mal considéré, processions, celle de la Fête-Dieu
revêt un éclat particulier, édifications de petits calvaires
dans la campagne à des croisements de chemin. Les vêpres du dimanche
après-midi attirent les paroissiens en nombre. Les offices de
la Semaine Sainte sont suivis. Chaque hameau a son église et
de nombreuses petites chapelles sont érigées dans la campagne
à des carrefours en l'honneur de la Vierge, objet d'un culte
même avant les apparitions de Lourdes. Des prêtres dits "Missionnaires"
provenant souvent de Garaison viennent une fois l'an porter la
bonne parole. Pendant quelques jours, invités du Curé, ils font
un prêche chaque soir devant un auditoire qui n'est pas clairsemé.
Souvent une croix sera érigée à un croisement de chemins pour
rappeler leur passage. Le Curé se doit de faire un sermon à la
grand messe chantée du dimanche. Comme les prêtres ont reçu une
bonne formation de base au séminaire, le Curé se transforment
en répétiteur, donnant des leçons de latin et de français aux
élèves désireux de relever leur niveau pour pouvoir suivre décemment
des études à l'école publique. Mais les prêtres sont souvent
réfractaires aux disciplines scientifiques. Leur niveau de vie
est bas : ils sont un peu aidés par la Mairie car ils sont
en titre les gardiens de leur église, fonction qui est un peu
rémunérée. Comme les instituteurs, ils tiennent les registres
d'État-Civil. Certaines quêtes définies par l'Évêque, les quêtes
impérées, leur reviennent et ils vont dans les fermes solliciter
des aides en nature. Quelques petites ressources aléatoires,
le "casuel", rentrée imprévisible car ce sont les honoraires
des messes d'enterrement et de mariage. Il y a bien la dîme théoriquement
élevée, mais celle-ci est bien souvent confisquée par les laïques
qui "diment" tout autant. Le denier du culte s'est
imposé après la séparation de l'église et de l'état en 1905 qui
privait les prêtres de tout traitement officiel. Le presbytère
souvent don d'un particulier ou propriété de l'évêché comporte
un "jardin", potager cultivé avec soin. Certains sont
de vrais artisans : ébénistes, apiculteurs, la condition
étant de ne pas sortir de chez soi pour exercer son travail.
La situation est bonne à en juger par cet extrait de la Monographie
de la ville de Galan de 1887 dont l'auteur est P. Lahaille,
Instituteur de Galan :
"Les mœurs sont bonnes.
Le culte catholique est seul suivi; la population
est même foncièrement religieuse et pratique
avec beaucoup de zèle les cérémonies extérieures
du culte dont les Ministres exercent une grande
influence sur l'esprit des habitants".
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L'instituteur
À la fin de leur scolarité, ses élèves doivent
au moins savoir lire, écrire et compter. Mais l'instituteur est
aussi un éducateur : il inculque des préceptes de morale, de
bonne conduite et d'instruction civique. Hors de l'école, il
fait office de conseiller, d'écrivain public, de conciliateur,
souvent d'employé de mairie où il tient les registres d'état
civil avec le talent d'un calligraphe. Malheureusement, à supposer
que les enfants soient inscrits à l'école - en 1854, 19% de garçons
de 6 à 13 ans et 14% de filles du même âge ne fréquentent aucune
école -, les parents privilégient les travaux agricoles ou domestiques
et dès l'âge de 7 ans on leur fait manquer l'école si une urgence
les retient à la maison. Il en résulte un fort illettrisme. Voici
comment l'instituteur de Galan décrit la situation de Galan dans
la Monographie de 1887 : "La fréquentation laisse
beaucoup à désirer; les enfants manquent souvent l'école, surtout
à partis du mois de mai. Tous les moyens de persuasion ont été
épuisés auprès des élèves et des parents. Les bras manquent pour
l'agriculture, les années sont mauvaises depuis quelque temps,
et les chefs de famille se voient, disent-ils, dans la cruelle
nécessité d'employer les enfants, pendant les beaux jours, à
la garde des bestiaux". Mais, l'illettrisme semble avoir
reculé : "Cependant la moyenne de l'instruction
est satisfaisante; il n'y avait pas de conscrits illettrés l'année
dernière; tous les conjoints ont également pu signer leurs noms".
[Voir
également la description de Galan faite par l'instituteur Lahaille
dans La
Monographie de 1887].
["...Je connaissais assez
mal l'instituteur. Quelle grandeur méconnue dans
cette race, paysanne par ses racines, intellectuelle
par ses frondaisons ! Il est nouveau-venu dans le
royaume du savoir. Il en est fier avec assez d'ombrage,
car il a peur que le prêtre ou le financier lui ravisse
ce bien nouvellement acquis, qui lui donne la liberté.
Mais ce qui est possédé par l'instituteur, plus que
par tout autre, ce sont ses vertus terriennes, appliquées
à la culture de l'esprit..."]
Le travail intellectuel. Jean Guitton, Aubier éd, 1986. |
Les Notaires
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Répertoire notarial
de 1727. Illisible. Échelle ½ |
Au pluriel, car à Galan il y a couramment
2 notaires. Par exemple en 1856, il y a deux notaires pour 1426
habitants, soit un notaire pour 713 habitants. A la même date,
on compte à Tarbes un notaire pour 2720 habitants. Ils ne font
pas un nombre d'actes considérable et souvent ces actes sont
d'une importance secondaire, des quittances par exemple. A en
juger par l'écriture et la présentation des actes - voir
l'extrait ci-contre complètement illisible même à l'échelle grandeur - ces
notaires ne roulaient pas sur l'or et ne devaient pas avoir les
moyens de se payer un clerc.
Les gros propriétaires
L'Indicateur des Hautes-Pyrénées de 1856
cite dans cette catégorie les noms suivants : Brun, Castets,
Daries, Devèze, Dupouts, Labroquère, Piqué.
Une curiosité : la célèbre famille Bayon de Libertat a habité Galan.
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Mais qui étaient les Bayon de Libertat que le Larousse de 1873 couvre d'éloges.?
Petit détour par Marseille, Saint-Domingue et Boulogne-sur-Gesse :
Une occasion de se remémorer une page importante de l'histoire de France.
L'action se passe dans la deuxième moitié du XVIème siècle : Henri IV abjure le protestantisme le 25 juillet 1593, le Parlement d'Aix le reconnaît comme roi de France, le Pape Clément VIII lui donne l'absolution et le Roi affirme sa position de roi. Pourtant le Viguier de Marseille, un certain Casaulx, persiste à ne pas reconnaître le Roi en dépit de plusieurs tentatives amicales pour le convaincre. Il veut rester le Maître de Marseille et rêve de fonder une République indépendante dont il serait le chef. Et pour parvenir à cette fin il s'attire la complicité de Philippe II, le Roi d'Espagne déjà en guerre avec la France. En décembre 1595 un prestigieux émissaire d'Henri IV, le Président Etienne Bernard, rencontre Casaulx; il semble détenir des arguments de poids : s'il se soumet au roi de France, le Viguier conservera sa charge et bénéficiera de récompenses multiples. Mais rien n'y fait. Et les espagnols sont là, leurs galères sont amarrées dans le port, 400 soldats ont déjà débarqué. Sur ordre d'Henri IV qui suit de près les tractations, Etienne Bernard propose à Casaulx 8.000 livres de rente viagère, plus 50.000 livres comptant et enfin le vicariat à vie. Offres démesurées qui seraient sans doute difficiles à
concrétiser, mais qui pourtant ne séduisent toujours pas Casaulx.
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Pierre Bayon de Libertat
dit "le borgne"
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Alors, changement de tactique, car maintenant, le temps presse. Le nouveau Gouverneur de Provence, le Duc de Guise, fils de l'assassiné de Blois, réunit 1000 chevaux et 400 fantassins et le 6 janvier, il attaque le bastion où se retranche Caseaulx, mais ce dernier averti de la menace fait refluer les assaillants sous un feu fourni de ses couleuvrines de rempart, ces armes à feu dernier
cri.
Les choses commencent mal. Début février, le Duc de Guise, Etienne Bernard et un certain Pierre Bayon de Libertat se réunissent et fixent l'attaque au 17 février. Ce Bayon est
d'une famille d'origine génoise qui a émigré en Corse à Calvi où existe une chapelle qui porte son nom, puis à Marseille et à Aix. C'est un ligueur, c'est à dire qu'il adhère à la Sainte
Ligue, résolument hostile aux protestants, mais il s'est rangé du côté du Roi dès que celui-ci se convertit au catholicisme. Il a une solide réputation : ruse, résolution, force. On le décrit "carré et noir"; un borgne qui fait peur. Il est bien l'homme de la situation. On lui promet, s'il réussit, la charge de Viguier à vie, le commandement à vie de la Porte Réale, celui du Fort de Notre Dame de la Garde et deux galères, une gratification de 160.000 écus, une abbaye, une terre de 2.000 écus de rente, les droits du port sur les épiceries et les drogueries.
Un pactole propre à donner du courage ! Le secret est bien gardé, mais on constate d'étranges allées et venues chez Etienne Bernard et Casaulx, méfiant, décide le 13 février d'expulser ce suspect qu'est Etienne Bernard. Ce dernier se déclare malade, et compte le rester encore quatre jours, jusqu'au 17.
Le 17 au matin, branle-bas à Marseille, les cavaliers du Duc de Guise sont signalés dans la ville. Louis d'Aix, qui seconde Casaulx, va inspecter le Fort de la Porte Réale où se trouve Libertat. Aussitôt entré, Libertat abat le trébuchet qui ferme la porte du Fort empêchant toute retraite. Survient alors Casaulx qui vient aux nouvelles, accompagné de ses 16 gardes du corps. Libertat va à sa rencontre, calmement, feignant de vouloir le mettre au courant de la situation et, arrivé à bonne distance, lui passe deux fois son épée à travers le corps. Les gardes s'envolent et Barthélemy de Libertat, un frère de Pierre, parfait l'ouvrage en transperçant le corps de Casaulx, cette fois à coups de pique. On fait rouvrir la porte du fort et dans la rue apparaît le faux malade, Etienne Bernard en robe de chambre qui s'écrie "Vive le Roi !... Vive la France !". La foule accourt et reprend en chœur. Au port les espagnols rallient en vitesse leurs galères et appareillent. Mais le 21 février, que voit-on s'approcher au large ? Oui, c'est bien la flotte de Philippe II qui arrive en renfort : 12 galères et 1.200 hommes... qui, bien sûr et pour cause, s'abstiendront de débarquer.
Ce retour à la monarchie a coûté la vie à 7 hommes ; les exilés regagnent Marseille, le prix du blé baisse de moitié en quelques jours, le commerce reprend, l'Europe se réjouit de cette victoire car dans le royaume de France c'est le dernier îlot de résistance qui disparaît. Henri IV aurait alors déclaré solennellement :
"Enfin je suis le Roi de France !"
.
Mais, pour certains, un rêve d'indépendance de Marseille, caressé depuis longtemps, s'évanouissait...
[Sur ce sujet, on peut consulter avec intérêt la lettre-missive d'Henri IV du 5 mars 1596, ADHP tome 4].
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Pierre Bayon de Libertat Le borgne, maintenant au bras unique... |
Les armes de Pierre Bayon de Libertat (1596)
Coupé au un d'azur à une tour d'argent accompagnée de trois fleurs de lys mal-or données d'or. À deux de gueules au lion léopardé d'or. |
Que devient Pierre Bayon ?
Henri IV tient à peu près ses promesses, seule sa gratification est réduite de 160.000 à 100.000 écus, ce qui n'est encore pas trop mal. Mais il ne profite pas longtemps de ces largesses, une maladie soudaine, on a parlé d'assassinat, l'emporte un an après, le 11 avril 1597. Le Roi lui fait ériger un tombeau luxueux en l'Église de l'Observance à Marseille et ordonne : "Un service y sera célébré tous les ans le 18 février". De même, une statue de Pierre Bayon de Libertat sera implantée à demeure dans l'entrée de l'Hôtel de Ville de Marseille.
Ces deux souvenirs ayant disparu de nos jours, j'en ai demandé les raisons au Maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin. Sa réponse, au demeurant chaleureuse, est un peu embarrassée, car, à la Mairie, c'est une statue de la République qui a évincé celle de Libertat, reléguée, comme l'a été son tombeau, dans le Parc et au Musée Borelly, "...en effet les changements de régimes politiques ont entraîné relégations et destructions..., les mutations du tissu urbain, les élargissements des rues, les évolutions du goût...", ainsi se justifie le Maire.
Mais quel rapport avec Galan ?
Nous sautons deux siècles et nous retrouvons au début du XVIIIème siècle les Bayon de Libertat à Saint-Domingue. Un Antoine, descendant du frère de Pierre qui s'appelait aussi Antoine, est fondé de pouvoir de deux propriétés du Comte de Bréda. Il deviendra propriétaire d'une indigoterie, d'une sucrerie et de biens immobiliers.
Curieusement, une autre partie de la famille Bayon de Libertat est établie à Boulogne-sur-Gesse (Hte-Garonne), à 25 km de Galan où les hommes sont, de père en fils, "Entreposeurs de tabacs", c'est à dire fonctionnaires
du Royaume préposés à la garde et à la vente du tabac.
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Toussaint Louverture (1743-1803) |
À Saint-Domingue, Toussaint l'Ouverture..
La famille Bayon de Libertat règne sur l'île de Saint Domingue où elle produit de la canne à sucre exportée vers les ports de Bordeaux et Nantes qui connaîtront de ce fait un fort développement. Une des propriétés des Libertat se trouve avoir à son service un cocher, né sur la propriété, qui deviendra surveillant, puis mayoral (dérivé de l'espagnol : chef supérieur). C'est un
certain François Dominique Toussaint (1743-1803) dit "Toussaint-Louverture". On le surnomme Fatras-Bâton, le contrefait, mais sa laideur et sa petite taille n'altèreront pas son ascendant sur ses congénères. Fils d'un africain originaire d'Arada dans le Togo, il acquiert un embryon de formation en français et en latin, mais ne sait encore ni lire ni écrire à l'âge de 46 ans. Affranchi en 1776, il possède au Haut-du-Cap une propriété d'une vingtaine d'hectares plantés de café où il emploie, exploite, treize esclaves. Cet homme réfléchi et travailleur a deux passions le cheval, il est un excellent cavalier, et les plantes médicinales, ce qui lui vaudra le titre de médecin militaire. Son parcours est complexe : il est d'abord aide de camp, puis second d'un certain Biassou, l'un des chefs de l'insurrection des noirs en 1791, qui le nommera colonel. En 1793, il se rallie aux espagnols qui entreprennent la conquête de Saint-Domingue, est promu Général en chef des armées. L'invasion britannique fait évoluer la situation : Toussaint abandonne Biassou et les espagnols et se rallie en mai 1794 avec son armée aux autorisés légales de la République Française. En mars 1795, il est nommé colonel et en juillet la Convention lui décerne le grade de Général de Brigade, puis, en août, celui de Général de Division. Le Directoire décide de se débarrasser des officiers de couleur et menace d'envoyer des troupes pour rétablir l'esclavagisme, théoriquement supprimé dès 1793, ce qui inquiète Toussaint maintenant Général en Chef. C'est là une occasion de tenter un rapprochement avec les anglais qu'il convainc de recevoir des émigrés et de rallier son armée. Adroitement, il évince les représentants locaux du Directoire, puis du Consulat et de fait devient l'autorité absolue de l'île. En 1800, il édicte un règlement réorganisant le travail sur les plantations et l'administration de l'île, l'année suivante il crée une assemblée de dix membres et promulgue une Constitution. Il mène à bien l'unification de l'île en occupant les territoires
espagnols à l'aide d'une armée de quarante mille hommes. Mais Bonaparte ne voit pas les choses de la même façon, il veut rétablir la domination Française et l'esclavage à Saint-Domingue et, à cette fin, envoie deux forces expéditionnaires l'une à Saint-Domingue, l'autre à la Guadeloupe. Une guerre sans merci se termine par une trêve en mai 1802.
Le 7 juin, Toussaint est arrêté par surprise avec sa proche famille, embarqué sur la frégate "La Créole", puis sur le bâtiment "Le Héros", et direction la France où est emprisonné au fort de Joux dans le Doubs par décret du Premier Consul en date du 23 juillet 1802. Il y mourra de faim, de froid, sans assistance médicale, car, affirmait son geôlier, "la
composition des nègres ne ressemblant en rien à celle des Européens, je me dispense de lui donner ni médecin, ni chirurgien, ce qui lui serait inutile". Avant son départ de Saint-Domingue,
on lui prête la déclaration suivante, hélas prémonitoire et réaliste : "En me renversant, on n'a abattu à Saint-Domingue que le tronc de l'arbre de la liberté des nègres ;
il repoussera par les racines parce qu'elles sont profondes et nombreuses". Les faits lui donneront raison. Les consignes de Bonaparte ne furent pas suivies, le rebelles noirs redoublèrent
de violence au cri de "La liberté ou la mort".
Toussaint Louverture a fait l'admiration de certains auteurs qui ont loué son intelligence, son courage, ses talents politiques; Lamartine lui consacra une tragédie de 5 actes en vers, oubliée maintenant. Sa politique était "Séduire les blancs pour dominer les nègres". Son ambition l'entraîna dans des aventures insensées, mais les choses se terminèrent mal et pour lui et pour Saint-Domingue.
Sur ses vieux jours, à Sainte-Hélène, Napoléon fera son examen de conscience : il a été entraîné dans cette fâcheuse aventure de soumission par la force de la colonie, par ses ministres et par les "criailleries des colons". Il aurait dû se contenter de gouverner Saint-Domingue "par l'intermédiaire de Toussaint qui n'était pas un homme sans mérite, il était fin, astucieux..."
Mais revenons aux Bayon de Libertat de Saint-Domingue.
Comme Toussaint est très attaché à ses maîtres, il protège la propriété durant les troubles et facilite le départ d'une partie de la famille qui va rejoindre les Libertat de Boulogne-sur-Gesse. Un fidèle serviteur noir, le dévoué "Polydor" fait partie du
voyage ; il se mariera à Boulogne-sur-Gesse où il finit sa vie sans descendants.
A Boulogne-sur-Gesse,
Noble Jean François Marie Bayon de Libertat (1732 Avignon - 1755) aura 10 enfants dont une fille qui nous intéresse particulièrement, c'est Gasparde Henriette Marie B. de L. née le 20/11/1779 à Boulogne-sur-Gesse. Elle se mariera en 1802 avec un certain Roch-Lacassin originaire de Cuelas (Gers) mais habitant Galez près de Galan. C'est à l'occasion de ce mariage que la maison
"La Christinie" à Galan fut embellie. Le couple eut deux enfants Honorine et Zénaïde Dominiquette-Jeanne Marie Françoise Lacassin laquelle épousa Noël-Dominique Labroquère de Galez dont elle eut 5 enfants qui constituèrent la famille Labroquère de Galan. Roch-Lacassin mourut en 1809 à Galan où il est enterré. Zénaïde Labroquère née Lacassin mourut en 1890 à St-Lizier (Ariège)
chez sa fille Honorine Gaudens de Méritens de Rozès avec laquelle elle était très liée. Ses restes ont été transportés à Galan où elle est enterrée.
Sources : Histoire d'Haïti de J.C. Dorsainville.
Ainsi donc, Galan a hébergé à "La Christinie" une Bayon de Libertat
descendante directe d'Antoine, le frère du célèbre Pierre.
[En cours de rédaction]
Viennent enfin l'Huissier, le Percepteur, le Juge de paix qui siège une fois
par semaine, le vendredi dans une salle de la mairie. Les gros propriétaires évoqués plus haut figurent aussi sur la liste des notables.
Le rang ne confère ni privilège ni pouvoir. Il impose des responsabilités.
Louis Amstrong |
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