La Fête de Galan

[Ne vous inquiétez pas pour le bruit, c'est le feu d'artifice de la Fête de Galan qui commence].

On fête Saint Julien, le Saint Patron de Galan, le dernier dimanche du mois d'août, très exactement à l'époque où poussent les champignons des près, les "boudigous". Les anciens disent : "ce n'est plus comme autrefois" où la fête était un événement majeur dans l'année avec toutes ses festivités. Bien sûr, il y a encore les bals, 3 dans le week-end avec un chanteur de renommée locale, les manèges, les auto tamponneuses, le feu d'artifice, les stands de tir. Mais comme dans les autres villages, le nombre de distractions s'est restreint : plus de tir au pigeon, ni de course en sac, ni de mât de cocagne, ni d'événements spectaculaires comme les sauts de parachutistes ou les baptêmes de l'air. Là encore, on a l'impression que les abreuvés de télévision observant le monde par leur petite fenêtre se passionnent moins pour les réjouissances locales qui bien longtemps furent les seules à leur disposition.

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Le Feu d'Artifice est toujours apprécié.

Mais ne noircissons pas trop le tableau : la Fête est pour les Galanais émigrés l'occasion de revenir prendre un petit bain de famille et de retrouver le climat d'antan avec des agapes toujours à la hauteur : un menu de dépiquage amélioré, c'est dire ! Le plus ? Des desserts à foison, par exemple la crème anglaise - héritage bienveillant de nos anciens envahisseurs ? -  d'un jaune vif, couleur de l'œuf de poule élevée au grain, parfumée avec une feuille de laurier, ou les merveilles, etc. La tradition est intacte, rien ne manque et on est à table jusqu'à cinq heures, au moins.
Maurice Baron, un vaillant agriculteur Galanais, raconte : "Le repas commençait par un petit hors-d'œuvres tout simple provenant du jardin : quelques tomates en salade bien relevées avec de l'ail et du persil, puis une belle poule au pot additionnée d'une pièce de pot-au-feu de bœuf destinée à renforcer le goût du bouillon toujours servi avec du vermicelle. Après cela, poulets rôtis élevés à la ferme. Jamais de fromage. Un dessert préparé à la maison : une tourte avec la traditionnelle crème anglaise. Le soir, on mangeait les restes, mais il ne fallait pas trop s'attarder, car vers 10 heures et demie, il y avait le feu d'artifice à ne pas manquer. C'était l'attraction, elle nous faisait peur à nous, enfants et nous nous blottissions contre les parents, ravis".

L'aubade ou sérénade est en train de renaître à Galan : les jeunes, juchés sur un char, vont de maison en maison faire un peu de musique, qui avec son accordéon, qui avec son saxo. On leur donne la pièce comme remerciement.

Une curiosité est "Picharraou" le lundi matin. Les Galanais se retrouvent dans un endroit perdu au fond d'un petit bois situé au pied d'une falaise argileuse qui borde la Baïsolle sur la route de Bonrepos au pont de La Cassagne. De cette falaise coulent deux sources dont l'eau - et la réputation est soigneusement entretenue - n'est pas potable. Donc la solution consiste à la boire avec du pastis. On en profite pour faire griller quelques saucisses, histoire de "faire l'apéro" et quelques musiciens détachés de l'orchestre du bal de la veille jouent la sérénade. On retrouve ravi des habitués qu'on n'avait pas revus depuis un an. J'ai toujours l'impression qu'on ne fait que reprendre des traditions séculaires en se retrouvant en pleine nature, probablement avec la complicité, sur le sage conseil et avec la bénédiction de druides bienveillants omniprésents.

La Brocante

Chaque dimanche et lundi de Pentecôte depuis maintenant 20 ans, des milliers de personnes se pressent à Galan pour la Foire à la Brocante : 12000 entrées payantes en 1998. Des curieux venus de toute la région venus musarder à Galan, sans intention particulière d'achat. A priori, une petite sortie qui sera l'occasion de retrouver une connaissance de Galan. Mais quel étonnement de rencontrer une telle diversité d'objets à vendre, hétéroclites, inattendus, jonchant les trottoirs. Par hasard l'un trouve, sans l'avoir recherchée, une serrure ancienne qui fera l'affaire ou un livre attirant qu'on ne trouvera pas ailleurs : l'occasion fait le larron.
Pour les amateurs de meubles anciens, à la salle des fêtes nous sommes chez les antiquaires.

Une vedette galanaise expose, c'est Bernard Lassus, dit Bernatou, ancien agriculteur à qui il arrive aussi de passer à la télévision. Que fait-il ? Je lui cède la parole :
"Quand j'ai pris ma retraite, j'ai décidé de revivre en la décrivant l'agriculture telle que je l'avais connue, en créant des modèles réduits représentant les travaux d'autrefois. Ce sont des vaches qui tirent la charrue, la herse, ou amènent la batteuse à pied d'œuvre, puis la fait fonctionner; le métier à tisser est mû manuellement, comme le pressoir et la scie à débiter les poutres de charpentes. Cela me rapelle le bon temps. Je n'utilise que du bois de fruitiers et à noyeaux, car ils ne se fend pas. Il y a quelque temps on m'a proposé une brique pour une des ces miniatures, mais pour rien au monde je ne veux en vendre, même si on m'en donne deux briques. C'est mon plaisir, alors je les garde et je les montre à la brocante, et même une fois je suis passé à la télévision !"

Un sage...


La crèche vivante de la Noël


En préparation.


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