Le mercredi : Marché à Lannemezan.


Pour deux raisons au moins, la ville de Lannemezan peut être fière de son marché, il a des lettres de noblesse :

1. Il a été institué par lettre-patente de Catherine de Navarre en 1501, mais il existait déjà depuis longtemps. Sa position géographique le situe au centre des routes du Comminges, de Bigorre, de l'Ariège, d'Aragon. Sous l'Empire, un décret du 16 septembre 1801 créa sept foires annuelles. Il en subsiste 5 :

2. C'est le marché le plus important des Pyrénées pour la commercialisation des ovins : 40000 bêtes en 1997 et la progression est constante. On estime qu'il y a 2000 chalands à Lannemezan si ce mercredi ce n'est pas, du fait du froid ou de la pluie, un "triste marché".
Il faut y aller et assister aux transactions qui ont lieu dès 9 heures à l'Espace du Nébouzan construit en 1989 et situé à l'ouest de la ville en contrebas. Le cadre a changé, mais les échanges verbaux entre paysans et maquignons se font comme jadis : des palabres sans fin. Le maquignon fait mine de s'en aller, revient aussitôt, car "au fond, ils sont pas trop mal, ces agneaux".
Des commerçants non sédentaires au nombre de 200, sans compter les occasionnels et les forains vendent de tout : on y trouve aussi bien des chaussettes en fil d'Écosse que les délicieux fromages de "Fromageou", des plantes de saison, des légumes garantis du potager, les poulets de la ferme, des cèpes quand il s'en fait vers Recurt. Les fleurs. La tradition s'est bien conservée , c'est la journée de sortie : la "femme" se fait un peu d'argent au marché en y apportant quelques unes de ses propres productions; elle pourra faire ses menus achats de mercerie ou de droguerie. Le mercredi est donc un jour important, il est consacré au marché : les hommes s'y retrouvent et vont boire "u cop dé rouye" au café, ou se déjeunent ensemble au restaurant (voir Chez Maurette). On y apprend et on y donne les nouvelles. Du temps où le marché se tenait toute la journée - il se termine maintenant vers 13 heures -, je me souviens que mes cousines s'affairaient de bonne heure chaque mercredi matin : elles repassaient la robe avec un fer non électrique en fonte, se façonnaient une coiffure de gala, mieux que pour le dimanche et inlassablement prenaient mille précautions pour s'attifer au mieux : il fallait être belle pour la sortie hebdomadaire et ne pas manquer le car de Dastugue à 9h30.

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